Il y a quelques jours, alors que j’expliquais tout enthousiaste l’idée d’un nouveau projet à ma mère, je me suis retrouvé freiné par sa réponse : « Quelle est ta motivation Joseph ? ». Ma tentative d’explication et de justification a alors échoué, reflétant ainsi mon incapacité à lui  fournir une réponse claire.


Cela fait un mois aujourd’hui que j’ai lancé mon blog et j’aimerais en ce jour te parler d’un problème que nous devons tous gérer : l’orgueil.
L’orgueil n’est ni plus ni moins l’origine du mal, l’origine de tous les malheurs de ce monde.

Ce n’est ni un mensonge, ni un vol ou ni un meurtre qui marque le commencement du péché. C’est l’infâme prétention à vouloir prendre la place de Dieu, lui-même.

En tant que jeune, chrétien et bloggeur, je crois que je suis une cible particulièrement exposée au risque de tomber dans l’orgueil.  En regardant constamment les « likes » de mes derniers articles, mes tweets les plus appréciés et encore mon nombre de « fans » sur facebook, je peux me mettre sous « une épée de Damoclès » et sous le joug de la quête du succès.
En fait, c’est un peu comme si notre état d’esprit de consumériste orgueilleux influe directement sur notre relation avec Dieu. Je trouve que nous monétisons notre rapport à lui.

S’Il est bon, s’Il guérit et nous accorde des bénédictions, nous croyons pleinement en lui mais quand la tendance s’inverse, nous le passons alors en jugement.

Nous lui demandons de nous rendre des comptes pour ses potentielles actions ou inactions en oubliant qu’il est INFINIMENT supérieur à nous. C’est quand même lui qui est à l’origine des 350 milliards de galaxies. R.C. Sproul disait :

« Les hommes ne sont jamais touchés et imprégnés par la conviction de leur insignifiance avant de s’être comparés à la majesté de Dieu. »

Je te propose maintenant, si tu le souhaites, de faire une petite pause dans ta lecture de cet article pour regarder une belle vidéo réalisée par l’équipe de Francis Chan appuyant les paroles de Sproul :

Après cette vidéo, je me rends compte que la vérité, à laquelle je dois m’accrocher pour ma pérennité, c’est que je suis un être humain faible et vulnérable.
Mon existence singulière n’est qu’une infime poussière dans un univers de centaines de milliards d’années-lumière. Mon souffle de vie d’aujourd’hui est le fruit d’un fonctionnement parfait et coordonné entre chacune des plus petites parties de mon corps. Mes reins, mes poumons ou encore mon foie m’assurent quotidiennement ma survie. Mais qu’en est-il de demain ? Je ne suis à l’abri de rien. Il suffirait de pas grand-chose pour qu’un accident survienne et que mort s’en suive.

La vérité c’est que je ne suis pas non plus indispensable à l’œuvre de Dieu. Il n’a même pas besoin de moi. Néanmoins, paradoxalement et de manière surprenante, il a décidé d’avoir besoin de moi.

Mais le chemin de Dieu pour ma vie n’est pas le mien. 1 Thessaloniciens 2 verset 12 nous dit que Dieu « nous appelle à participer à son Royaume et à sa gloire. »

Dieu ne m’appelle donc pas à construire MON royaume pour MA gloire, même si je prétends que Dieu y tient une place importante. Alors mon désir pour toi, cher lecteur, n’est pas de faire de toi un suiveur de ma personne, mais de faire de toi un suiveur du Christ.

Si je devais répondre de nouveau à ma mère aujourd’hui je lui dirais que je veux modestement et humblement contribuer au Royaume de Dieu et à SA Gloire, non pas par obligation, ni par envie de tirer parti de sa gloire mais par amour et respect pour le souffle de vie qu’il m’accorde chaque jour et par reconnaissance pour l’honneur qu’il m’accorde en acceptant d’avoir besoin de moi.

« Seigneur Jésus,  protège-moi de l’orgueil, garde moi dans l’humilité et rappelle-moi en permanence que je suis ton serviteur et que ce n’est pas l’inverse. Amen ! »

Sois béni !