René Descartes, le célèbre philosophe français a déclaré cette phrase que nous connaissons tous : “Je pense donc je suis”. Cette philosophie m’a pendant très longtemps inspiré et influencé. J’étais persuadé que mon identité reposait dans la valeur de ma pensée et de mes accomplissements.


Dans mon témoignage (cf : Alors que je me contentais d’exister, maintenant je vis) tu as pu découvrir comment j’ai pu réaliser la fausseté de cet état d’esprit. Mais aujourd’hui, j’aimerais approfondir avec toi la question de l’identité, question fondamentale avec laquelle je lutte encore aujourd’hui.

“Dis moi d’où tu viens, je te dirai qui tu es”

Dans la culture et la pensée dites “orientales” la réponse à la question “Qui suis je ?” se trouve dans le groupe, la communauté et la famille. Inversement, dans notre culture et notre pensée “occidentales”, la réponse se trouve en soi : ses accomplissement, l’élévation de sa personne, son intelligence, ses intuitions, sa perception, ses sentiments…

En tant qu’apprenti-publicitaire, je peux vous affirmer : notre culture a tout intérêt à perpétuer le mode de pensée individualiste.

Les marques d’aujourd’hui prennent un vilain plaisir à accompagner l’individu dans sa recherche identitaire. C’est, pour elles, le plus grand levier de consommation.

Combien de fois désirons-nous incarner la vie et l’identité de la dernière égérie d’un parfum ou encore de celles d’un joueur de foot faisant la promotion des tout nouveaux crampons ?

Le miroir erroné

J’ai la certitude que la pensé qui prône la réponse identitaire en soi-même est dangereuse et fausse.  Comme le théologien Timothy Keller l’affirme lors de son discours à l’Université de Wheaton, voilà pourquoi cela ne marchera pas pour toi et moi :

  1. C’est une identité incohérente : nos pensées intérieures le sont elles mêmes, elles s’opposent, divergent.
  2. C’est instable : nous changeons perpétuellement et constamment durant notre existence.
  3. C’est une illusion : notre état d’esprit est le reflet de notre société, de ce qui est admis et banni, de ce qui est montré comme moralement bien et ce qui est montré comme moralement mal…
  4. C’est une pression trop lourde à porter : notre incapacité à atteindre notre plein accomplissement et potentiel mène à la culpabilité. La qualité de notre travail devient alors la mesure de notre valeur.
  5. C’est excluant : l’élévation de soi pousse par logique au rabaissement des autres. Une identité acquise et non pas reçue est de nature à exclure.

Il est donc je suis

Face au choc culturel individualiste/communautaire précédemment mentionné, je crois que ces deux opposés sont à la fois, partiellement faux et quelque peu vrai.

J’ai la conviction, qu’à la lumière de la Bible, notre identité repose à la fois dans une dimension individuelle et dans une dimension collective.

Comme les écritures bibliques l’affirme “Nous sommes faits à l’image de Dieu”. Il y a donc là une profonde valorisation de l’être et de la vie humaine. Mais la nuance, c’est que ma valeur ne se trouve pas dans “qui je suis” mais dans qui “Il est” et dans “ce qu’Il a fait pour moi”. Si vous avez eu l’occasion de me côtoyer dernièrement, vous n’êtes pas sans savoir que je porte en permanence un petit bracelet rouge autour de ma main gauche où est inscrit : “Il est donc je suis”. Voilà ma réponse à Descartes.

Je crois que nous avons besoin d’un grand “Il”, une personne sans défauts capable de ne jamais nous décevoir pour trouver une identité à la fois cohérente, stable et inclusive.

Ce grand “Il”, j’ai la conviction que c’est le grand “Je Suis” : Jésus. Notre culture n’aime pas l’idée que nous trouvions notre identité en Christ. Elle souhaiterait nous garder dans “la captivité culturelle”. Pourtant, nous avons besoin de quelqu’un pour nous “nommer”.

Nous avons besoin de recevoir notre identité et de ne pas la gagner où sinon nous nous dirigeons vers l’erreur et le chaos.

Nous avons besoin de ne pas devenir notre propre sauveur car cela n’est qu’un mensonge : notre nature humaine si fragile et faible nous l’empêche. Nous avons besoin d’un bon “Berger” car si je sais qui Il est, qui je suis, d’où je viens et où je vais alors qui pourra m’arrêter ? Qui pourrait m’effrayer ?

JE SAIS QUI JE SUIS.

“Moi, je suis le bon berger. Je connais mes brebis et elles me connaissent, tout comme le Père me connaît et comme je connais le Père. Je donne ma vie pour mes brebis. J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos; celles-là aussi, il faut que je les amène; elles écouteront ma voix et il y aura un seul troupeau, un seul berger.”

(Évangile de Jean, 10:14-30)

Sois béni !