En tant que lycéens, étudiants, stagiaires et jeunes actifs, nous côtoyons tous les jours des amis et des collègues aux croyances bien différentes des nôtres. Le scepticisme et la diversité d’opinion sont souvent ambiants et le défi s’annonce colossale.
Seulement, je le crois, une richesse extraordinaire peut naître quand nous confrontons et partageons notre foi aux idées des autres. Je suis sûrement le moins expert en la question mais voici 3 conseils que j’ai appris après de nombreuses tentatives et beaucoup d’échecs.
1. Avoir de bonnes motivations
Quelques années auparavant, la “baseline” suivante (je suis étudiant en pub 😉 ) a attiré mon attention : “Une bonne nouvelle, ça se partage.” Je crois que ce slogan résume bien la motivation qui devrait nous animer en tant que chrétiens. Pour ceux qui ne le savent pas “évangile” signifie en grec ancien “bonne nouvelle”. Quelle bénédiction avons-nous en effet à travers la vie et l’enseignement de Jésus relatés dans les quatres évangiles !
Seulement, je crois que trop souvent, partager sa foi est devenue l’occasion pour certains de ramener “des trophées de chasse”.
Je caricature un peu, mais nous avons cette tendance à penser que notre valeur augmenterait selon le nombre de nos “adeptes” délaissant même l’amour qu’on pourrait leur porter. La Bible est claire : “Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création.” mais cela doit toujours être motivé par un amour désintéressé, à l’image de celui du Christ.
Nous partageons notre foi, non pas pour gagner une place ou des trophées mais parce que nous voulons partager la Bonne Nouvelle que nous avons trouvée en Jésus-Christ.
2. Se faire tout à tous
Il y a quelques jours, l’équipe d’un événement chrétien et moi, avons reçu certaines critiques nous reprochant de trop vouloir nous approprier les codes “du monde”. La réalité est différente : nous voulons atteindre les jeunes là où ils se trouvent aujourd’hui avec leurs habitudes, leurs centres-d’intérêt et leurs personnalités afin de leur proposer une alternative que nous pensons tellement plus intense, épanouissante et même “kiffante” : la foi chrétienne.
À titre personnel, j’en suis persuadé, la culture chrétienne unique n’existe pas.
A contrario, si nous regardons par exemple à l’islam et au bouddhisme, chacune de ces religions est marquée par une culture forte et prédominante : la culture islamique d’une part et la culture “zen” de l’autre.
Dans le christianisme, la situation est tout autre : elle transcende les cultures sans faire de préférences.
Cela explique son succès mondiale : pas un seul continent n’est épargné. Cela justifie aussi le fait que je suis amené à interviewer aussi bien un rappeur, qu’un groupe de pop ou encore un groupe de rock. Pourquoi se dispenser de ce “melting pot” si riche ? Quand tu seras amené à témoigner de ta foi aux autres, n’hésite pas “à te faire tout à tous” comme le disait si bien l’apôtre Paul :
« Avec les Juifs, j’ai été comme un Juif, pour gagner les Juifs. Avec ceux qui sont sujets de la Loi, j’ai été comme un sujet de la Loi, moi qui ne le suis pas, pour gagner les sujets de la Loi. Avec les sans-loi, j’ai été comme un sans-loi, moi qui ne suis pas sans loi de Dieu, mais sous la loi du Christ, pour gagner les sans-loi. Avec les faibles, j’ai été faible, pour gagner les faibles. Je me suis fait tout à tous pour en sauver quelques-uns. »
De plus, il précise la logique : témoigner de ta foi à un drogué, ne fait pas pour autant de toi un drogué et ainsi de suite.
3. Incarner l’exemple
A l’occasion de la COP 21, j’ai eu l’occasion de rencontrer une jeune malaisienne qui subissait dans sa vie quotidienne les conséquences du dérèglement climatique. En parlant ensemble, elle me partageait la clé de son militantisme :
« Les gens ne sont pas changés par tes discours mais par ton exemple. Les actions parlent plus fort que les mots. »
Je ne peux pas être davantage d’accord avec elle et en particulier quand j’applique ce principe à la foi.
J’ai remarqué au cours des années que les gens sont attirés parce qu’ils aimeraient vivre dans leur propre vie : ta paix face au passé, ta satisfaction face au présent, ton espérance face au futur, ton amour face à ton prochain, ton calme face aux tempêtes, ton humilité face au succès, ta persévérance face à l’échec, ta confiance face à l’inconnu ou encore ta sérénité face à la mort.
L’idée n’est pas non plus de “pimper” la chose, de la rendre “plus attractive” et donc différente de ce qu’elle est réellement. Il faut avant tout être authentique en se montrant vulnérable et en exprimant aussi ses interrogations, ses doutes, ses épreuves, ses tentations…
Nous devons arrêter de perpétuer l’idée selon laquelle les chrétiens seraient les champions de la moralité alors qu’en réalité, nous sommes ceux qui en avons le plus besoin ! C’est parce nous sommes les plus imparfaits que nous réalisons la nécessité d’un Sauveur et d’une “nouvelle naissance”.
Pour conclure…
On m’a relaté l’histoire d’un homme qui avait fait une liste de toutes les personnes de son entourage qu’il souhaitait voir se tourner à Jésus. La liste était longue et le challenge de taille. Mais cette personne a persévéré dans la prière et c’est seulement dans ses derniers instants que chacun des noms a pu être rayé : il avait réussi. Et si, nous aussi, on se confrontait à cet exercice ? Tu peux, peut être, commencer dès aujourd’hui en priant pour 3 personnes que tu souhaiterais voir transformées et émerveillées par l’Amour de Dieu !
Je crois qu’en les ciblant de manière personnelle, notre attitude à leur égard peut se voir totalement métamorphosée et vice versa !
Sois béni·e !