Joseph Gotte
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Comment vivre sa foi dans un monde séculier ?

Nous sommes vendredi soir, la semaine se termine. Je clôture cette dernière en réflexion. J’ai enchaîné ces derniers jours : soirée de bizutage, rassemblements de prières,  réunion d’équipe à l’église ou encore débats avec mes professeurs au sujet de la religion. Le contexte est esquissé : je suis un jeune profondément chrétien et profondément « dans le monde » en même temps.


Voilà matière à réflexion. Cette situation est loin d’être unique : elle est celle que beaucoup de mes amis expérimentent au quotidien. C’est pourquoi, aujourd’hui, je souhaite me pencher sur la question « Comment vivre sa foi dans un monde séculier ? »


Ne nous conformons pas au monde

La Bible est claire à ce sujet : « Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. »

Dieu nous appelle à vivre à contre-courant. Il nous appelle à ne pas suivre la norme bêtement et à ne pas nous conformer à ce monde : à ses tendances, ses modes, ses philosophies, sa manière de raisonner, ses “faits de société”…

Seulement une tension se crée : quelle est la différence entre « être dans le monde » et « se conformer au monde » ? Car il y en a bien une !


Réjouis-toi dans ta jeunesse

La Bible n’est pas seulement un appel à transgresser les normes, elle nous appelle de manière délibérée à vivre dans la joie :

“Jeune homme, (jeune femme,) réjouis-toi dans ta jeunesse, livre ton cœur à la joie pendant les jours de ta jeunesse, marche dans les voies de ton cœur et selon les regards de tes yeux.”

Une amie plus âgée m’a fait une remarque intéressante il y a quelques jours : “À vouloir dire aux jeunes comment vivre leur jeunesse autrement, tu finis par ne plus vivre ta jeunesse toi-même !” Sa remarque m’a fait réfléchir car elle soulève un point important.

Parfois, à vouloir sans cesse se détacher de ce monde, nous en oublions de demeurer dans la joie. Nous gardons nos yeux fixés sur nos missions, notre appel, nos renoncements – et ce n’est pas mal en soi – mais souvent, nous mettons complètement de côté la joie inconditionnelle à laquelle notre Créateur nous appelle.

C’est pourquoi, j’ai la conviction que Dieu peut utiliser les choses de ce monde pour nous égayer : un bon dîner dans un restaurant, une agréable soirée entre amis, une journée dans un parc d’attraction, une sortie cinéma, une virée au stade pour voir un match… Nous avons besoin de ces moments de détente et d’improductivité !


Occupy your street

Pardonnez-moi l’anglicisme mais j’aime cette expression du pasteur Carl Lentz. Dieu nous place dans un endroit précis avec des personnes précises. Nous avons souvent tendance à faire nos “amish”, à couper les ponts avec le monde extérieur, histoire d’être bien confortables dans notre bulle chrétienne.

La vérité, c’est que nous passons à côtés de deux choses. D’une part, nous échouons dans notre appel, l’appel du Christ d’aller dans le monde pour faire des disciples. Et d’autre part, nous passons à côté de la richesse qui peut jaillir de la confrontation avec des personnes qui ne partagent pas nos croyances.

Je ne vous cache pas que je suis écœuré de voir des chrétiens s’enfermer dans leur église et échouer dans leur mission première. Je ne veux pas pointer le doigt sur quiconque car c’est une tendance humaine dans laquelle je tombe souvent aussi, mais combien il est important d’être un lumière dans les ténèbres ! Jésus a été très “clair” :

“Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecins, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs.”


Pour conclure…

J’ai hérité dans ma classe du surnom “leader chrétien”, leurs intentions ne sont pas mauvaises et ça me fait plutôt rire. En fait, je trouve que c’est même bon signe ! Nous sommes appelés à devenir les ambassadeurs de Jésus, à témoigner dans les sphères qui manquent désespérément de Lui ! Ne laissons pas notre lumière s’enfermer et profiter à une poignée. Resplendissons dans les zones plus obscures !

« Personne n’allume une lampe pour la mettre dans un endroit caché ou sous un seau, mais on la met sur son support, afin que ceux qui entrent voient la lumière. »

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