Nuits courtes, agenda rempli, découragements suite à mes résultats scolaires, incapacité à tout concilier… Alors que j’écris cet article, je prends conscience du caractère faible de ma nature humaine. Seulement, je crois qu’au-delà d’être une fatalité, notre faiblesse est en réalité un trésor trop souvent sous-estimé ! En voici trois raisons.
La faiblesse est un rappel à l’humilité
Il y a peu de temps, je discutais avec un ami qui s’apprêtait à concourir la plus grande compétition de sa vie. En échangeant avec lui, il me confiait : « Je veux être le plus fort afin de préserver ma fierté. » Vois-tu, être satisfait de ses accomplissements est, je le crois, une chose positive en soi. Seulement, j’ai également la conviction que quand la fierté tend vers l’orgueil, elle devient dangereuse. Pourquoi ? Car la vie est faite aussi bien de victoires que de défaites.
Quand le succès devient la mesure du bonheur, l’échec devient la mesure du découragement, voire pire, de la dépression.
Que nous le voulions ou pas, la vie est aussi faite de circonstances qui nous affaiblissent : une réponse négative suite à une demande d’école ou de travail, un échec suite à un examen, la déception d’une relation, une blessure ou une maladie, le décès d’un proche… Pendant longtemps, nous avons voulu croire que nous pouvions tout contrôler et que nous étions l’unique capitaine de notre vie et de notre petit monde. Seulement, la réalité est bien différente. Des études estiment que le pouvoir que nous pouvons réellement exercer sur notre vie serait proche de 5%. Ne te méprends pas, je crois que nos décisions sont déterminantes mais nous devons aussi être conscients de la réalité de notre nature.
L’humilité n’est ni un manque d’ambition, ni un abaissement de ses capacités. C’est simplement la qualité d’admettre ses faiblesses et ses limites pour mieux avancer ensuite.
Ce n’est que quand nous reconnaissons que nous sommes des êtres limités et faillibles que nous marchons vers le réel succès.
La faiblesse est une opportunité pour progresser
Quand nous échouons, notre premier réflexe est souvent d’être frustrés et de rejeter la faute sur un bouc-émissaire : un professeur qui ne nous apprécie pas, un collègue qui a mal fait son travail, un adversaire qui cherche de manière acharnée à nous faire tomber ou encore une circonstance inhabituelle. Nous passons alors à côté de l’opportunité incroyable que représente l’erreur. Car nous apprenons davantage de nos échecs que de nos succès, encore faut-il que nous les admettions. L’erreur, c’est l’opportunité de comprendre la raison de cette dernière et de trouver comment ne plus la refaire si elle se représente.
Il y a derrière chaque erreur que nous commettons, une leçon à apprendre. Tout problème nous donne également l’occasion de former notre caractère. Tout comme l’or passe par le feu pour être pur, Dieu utilise les difficultés pour forger la meilleure version de nous-mêmes.
La faiblesse redéfinit la véritable force
As-tu déjà vu le film Vice-Versa ? Dans ce dessin-animé, nous suivons la vie de petits personnages représentant les différentes émotions d’une jeune adolescente nommée Riley. La protagoniste « Joie » comprend, suite à de nombreuses mésaventures, que « Tristesse » qu’elle méprisait, était aussi nécessaire, au même titre qu’elle, dans la vie de la jeune Riley. Je trouve que cette anecdote, bien que fictive, est cependant très révélatrice de la nature humaine : la faiblesse est nécéssaire à la véritable force. La Bible nous communique à ce sujet un enseignement qui était totalement novateur à cette époque et qui est encore tout à fait actuel et pertinent. L’apôtre Paul écrit, dans sa deuxième lettre aux Corinthiens, un de mes passages bibliques préférés :
« Le Seigneur m’a répondu : « Ma grâce te suffit, c’est dans la faiblesse que ma puissance se manifeste pleinement. » C’est pourquoi je me vanterai plutôt de mes faiblesses, afin que la puissance du Christ repose sur moi. Je trouve ainsi ma joie dans la faiblesse, les insultes, la détresse, les persécutions et les angoisses que j’endure pour le Christ. Car c’est lorsque je suis faible que je suis réellement fort. »
Beaucoup de personnes me disent « Croire en Dieu, c’est pour les faibles. » D’une certaine manière et à la lumière de ce passage, ils n’ont pas totalement tort. En réalité, nous sommes tous faibles. Il y a simplement des personnes qui sont prêtes à l’admettre et d’autres, non.
Nul n’est plus faible que celui qui se croit faussement fort.
Seulement, là où se démarque le christianisme c’est qu’il est la seule forme religieuse ou philosophique qui valorise la faiblesse et lui donne un véritable sens. Le théologien Timothy Keller a écrit :
« Alors que toutes les religions et philosophies disent qu’il faut faire quelque chose pour pouvoir entrer en relation avec Dieu, le christianisme dit : Non, Jésus-Christ est venu faire ce que vous ne pouviez pas faire vous-mêmes. »
Jésus qui signifie en hébreux « Dieu sauve » incarne la réponse à la faiblesse humaine : il l’a vécue, en a triomphé et il est prêt à la porter pour nous.
Pour conclure…
Ma prière pour toi aujourd’hui c’est que tu puisses réaliser que tes faiblesses représentent une mine d’or faite d’opportunités, de leçons à apprendre, de vérités et de vie. Dans notre faiblesse, Dieu nous envoie le message : « vous avez besoin d’un Sauveur ». Ce n’est pas à propos de ce que tu fais mais à propos de ce que Lui a fait pour toi.
Cet article n’est ni l’éloge du misérabilisme, ni un encouragement à la médiocrité ou au laisser-aller mais plutôt un appel à expérimenter la véritable force.