Joseph Gotte
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Time out
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Une formidable histoire de temps (ou presque)

Je me souviens avoir vu au cinéma le film Time Out dans lequel nous sommes plongés dans un monde où le temps a remplacé l’argent. Génétiquement modifiés, les hommes ne vieillissent plus après 25 ans. Mais à partir de cet âge, il faut « gagner » du temps pour rester en vie. Au-delà de cette histoire de science-fiction, cette anecdote me laisse penser que notre rapport au temps en dit long sur qui nous sommes. Permets-moi de te partager le fond de ma pensée.


Le temps est précieux

L’incontournable marque à la virgule, Nike, s’attaque dans cette campagne publicitaire à la passivité que nous témoignons en restant (selon elle) 10 heures de nos courtes journées devant de nombreux écrans. Un bilan lourd qui représente 150 journées dans l’année et 32 années de notre courte existence. Tout ça pour quoi ? Des « likes » sur des vidéos de chats mignons, des photos de son assiette soigneusement retouchées, des vlogs de youtubers sortant des choses d’une boite ou encore des heures passées à suivre les multiples disputes qui animent les émissions de télé-réalité. Fort de ce constat, le géant américain conclut sur cette réalité glaçante : « le temps est précieux. »

Alors que la jeunesse d’aujourd’hui dispose d’une quantité de temps énorme, elle semble pourtant obstinée à le gaspiller futilement.

Je me sens d’ailleurs le premier concerné. La raison ? Je crois que l’idéologie ambiante et monotone qui règne autour de nous voudrait nous confiner dans une existence insignifiante alors que chaque minute écoulée est un appel à mieux gérer son temps.


La vie à l’ère du Y.O.L.O.

Je crois que la plus grande erreur de ma génération, c’est de vivre une existence terrestre sans prendre conscience de sa réalité temporaire. Nous sommes balancés entre de grands slogans comme « You only live once » (« Tu ne vis qu’une seule fois ») ou encore « Carpe Diem » (« Cueille le jour présent sans te soucier du lendemain ») et malgré le caractère éphémère de notre existence, nous nous contentons de justifier une vie insignifiante de débauche. Notre société tend à vouloir faire disparaitre une réalité en laquelle nous sommes tous égaux : la mort. En vieillissant, les gens n’osent plus dire leur âge et la phrase suivante se banalise : « tu sais, ce n’est qu’un nombre. » L’âge n’est-il pas bien plus profond qu’un simple nombre ? Steve Jobs, l’un des esprits les plus brillants de notre siècle ne voyait pas les choses ainsi. Dans son très célèbre discours à Stanford et proche de la mort, il se confie :

« Avoir en tête que je peux mourir bientôt est ce que j’ai découvert de plus efficace pour m’aider à prendre des décisions importantes. Parce que presque tout – tout ce que l’on attend de l’extérieur, nos vanités et nos fiertés, nos peurs de l’échec – s’efface devant la mort, ne laissant que l’essentiel. »

Il conclut :

« La mort est un destin que nous partageons tous. Personne n’y a jamais échappé. Et c’est bien ainsi, car la mort est probablement ce que la vie a inventé de mieux. »

Combien peuvent se vanter de vivre « chaque jour comme le dernier » ? Que ferrions nous réellement si aujourd’hui était notre dernier jour ? Le fait limité de notre temps apparait alors comme un carburant pour se recentrer sur l’essentiel : les choses qui comptent vraiment.


Conçus pour plus ?

Face à la mort, la peur est naturelle. Certains n’admettent pas vouloir plus que le néant, cependant, j’ai l’intime conviction que chacun désire une part d’éternité : l’envie de marquer l’histoire ou encore celle de croire que nos proches décédés veillent sur nous heureux là où ils se trouvent désormais.

Dans le livre biblique d’Ecclésiaste, il est écrit que : « Dieu a implanté aux tréfonds de l’être humain le sens de l’éternité. » L’écrivain Rick Warren complète :

« Vous avez en vous un instinct qui aspire à l’immortalité parce que Dieu vous a créé à son image afin que vous viviez éternellement. »

Si nous avons une destinée éternelle, alors notre manière d’appréhender la vie terrestre devrait être totalement bouleversée. Vivre à la lumière de l’éternité influence non seulement nos rêves mais aussi nos relations, notre style de vie et notre perception de la réussite. L’apôtre Paul, après avoir esquissé son long « CV », conclut : « Mais les choses qui pour moi étaient un gain, je les ai regardées, à cause du Christ, comme une perte. »

Ne limitons pas notre réflexion à court terme. Rick Warren conclut dans ce sens :

« Vous estimez peut être qu’il est malsain de penser à la mort. C’est tout le contraire : il n’est pas bon de vivre en la niant. »

Notre existence terrestre est temporaire mais les décisions que nous y prenons seront éternelles. Notre dernière heure ne sera pas la conclusion de notre vie mais plutôt la porte ouverte vers l’éternité.

« Toi qui es jeune, profite de ta jeunesse. Sois heureux pendant ce temps-là. Fais tout ce que tu désires, tout ce qui te plaît. Mais sache bien que Dieu jugera chacune de tes actions. (…) Souviens-toi de ton créateur dans les jours de ta jeunesse »

Ecclésiaste 11:9

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